Situation économique

La Côte d’Ivoire, qui dispose de solides atouts économiques, est une puissance sous-régionale. Elle possède des infrastructures héritées des deux décennies du « miracle ivoirien » (1960-1980) : 2e port d’Afrique subsaharienne, important réseau routier, aéroport international récemment agrandi. Dans le secteur agricole le pays est le 1er producteur de cacao au monde avec plus de 35 % du marché. Il figure aux tout premiers rangs africains pour plusieurs autres productions agricoles d’exportation (caoutchouc, noix de cajou, coton, café, palmier à huile, banane, ananas, cola). Le secteur secondaire est dominé par le raffinage de pétrole brut, le BTP et la transformation agroalimentaire. Le secteur tertiaire (47 % du PIB) est fortement dominé par les activités bancaires, les transports, la distribution ainsi que les TIC, dont la téléphonie mobile (cinq opérateurs). Le pays assure son autosuffisance énergétique grâce à l’exploitation depuis quelques années de gisements de gaz et de pétrole ; ils lui ont permis d’exporter de l’électricité et des produits pétroliers dans la sous-région.


Avec une croissance de 8,6 % par an en moyenne depuis 2012, la Côte d’Ivoire vise à accéder au rang d’économie émergente en 2020. Le programme national de développement (PND) pour la période 2016-2020 prévoit de grandes réformes structurelles visant à stimuler une croissance soutenue, tirée par le secteur privé, et à transformer structurellement l’économie. En dépit d’efforts des autorités ivoiriennes unanimement salués par la communauté financière internationale, la situation budgétaire s’est dégradée en 2017 du fait de la diminution du prix du cacao et des mouvements de revendication qui ont entraîné une diminution des recettes. D’autre part, la Côte d’Ivoire doit encore relever de nombreux défis, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption et de l’amélioration de l’environnement des affaires, afin de retrouver pleinement son statut de moteur de la croissance économique régionale. Une meilleure redistribution de la croissance est également nécessaire pour l’amélioration durable des indices de développement.
a population ivoirienne est assez inégalement répartie dans le pays, puisque la région des Lagunes (avec la ville d’Abidjan) compte à elle seule 34 % de la population totale; les cinq régions les plus peuplées (Lagunes, Haut-Sassandra, Savanes, Vallée du Bandama, Montagnes) dépassent les 73 % de la population.